Patrimoine / archéologie

Oppidum à Barrau

Oppidum gallo-romain à Barrau

Extrait du bulletin de la société d’études scientifiques de l’Aude, tome?????, année?????, pg ???,

Découverte d’une Station Gallo-Romaine à Barrau commune de Pennautier (Aude).

« Les charruages à la Vapeur sont les grands auxil­iaires des archéologues. Aujourd’hui encore, nous devons à cette circonstance d’avoir découvert, en août 1933, dans notre propriété, une station gallo-romaine.

« Les objets soulevés par le soc consistent uniquement en fragments de poterie : amphores et petits vases servant aux besoins domestiques. Tous ces fragments portent des traces de cassures anciennes et la charrue n’a fait que continuer le travail de destruction dû probablement à la main de l’homme.

« AMPHORES. — Nous avons trouvé treize fonds d’am­phore ce qui nous donne un nombre approximatif de ces vases. Ces fonds sont pointus ou terminés par un bouton. Les autres fragments à part un beau morceau de panse, une anse entière et la partie supérieure d’un col, n’offrent aucun intérêt. Une reconstitution partielle nous permet d’évaluer approximativement les dimensions. Ces vases devaient mesurer un petit peu plus, d’un mètre de haut. La partie la plus renflée avait 27 centimètres de diamètre, les anses 30 centimètres de longueur et le col 32 centimètres. L’orifice avait 16 centimètres de diamètre externe. Ces amphores appartiennent au type découvert par M. Robert à Barbaira (bulletin de la société d’E.S.A., tome XXXI, pg XXXVI). Elles servaient à mettre le vin ou l’huile.

« PETITS VASES. — Les débris de petits vases sont peu importants. Ils sont de deux qualités. Les uns gros­siers en terre noirâtre semblent avoir servi à la cuisson des aliments. Les autres en argile fine, souvent recouverte d’un vernis noir forment la vaisselle ordinaire de la maison gallo-romaine.

« Tous ces objets, situés dans un champ formant l’an­gle ouest de la parcelle 744, section C de la commune de Pennautier, étaient répartis en trois amas distants de un à deux  mètres l’un de l’autre et situés sur une ligne allant du nord au sud. L’ensemble du gisement se trou­vait à peu près à égale distance d’un talus et d’un ruis­seau limitant le champ au nord et au sud.
« A côté de ces débris, nous avons recueilli quelques pierres en grès semblant avoir subi l’action du feu. Nous avons été surpris de ne trouver ni tuiles à rebords, ni matériaux ayant fait partie d’une habitation. Des fouilles pratiquées, sur cet emplacement, n’ont donné aucun ré­sultat.

« Il est difficile de donner une explication plausible de cette découverte. Nous trouvons-nous en présence d’ob­jets transportés en ce lieu? S’agit-il des restes d’une station déjà bouleversée lors d’un premier charruage? Les deux hypothèses peuvent être soutenues. «Une personne de Pennautier, aujourd’hui disparue, et qui connaissait bien ces lieux, racontait qu’il existait autrefois dans la partie haute de ce champ, un trou pou­vant abriter plusieurs personnes. Voulait-on parler d’un ancien silo? C’est fort possible. L’origine des poteries se trouverait ainsi expliquée.
Nous n’avons pas connaissance qu’il ait été fait d’autres découvertes d’objets gallo-romains sur le territoire de notre propriété.