Patrimoine / archéologie

Villae gallo-romaine à Paret-Longue

Compte rendu d’une excursion de la s.e.s.a. à Pennautier et à Paret-longue.

Le 23 juin, M. Antoine Fages, le sympathique président de la Société recevait à Pennautier les mem­bres de la Compagnie et leur faisait les honneurs de sa très remarquable collection de fossiles et d’objets préhistoriques.

Plus de quarante excursionnistes avec leurs dames avaient répondu à l’invitation, qui dans une allocution simple et documen­tée, nous présentait les pièces de son important musée qu’il a recueillies lui-même depuis son plus jeune âge. Tous les étages géologiques sont représentés et M. Fages possède une très belle série de silex de tout ordre, de flèches, de grattoirs, de perçoirs. de percuteurs, de haches en pierre polie, de haches en bronze, de stylets, de pièces du squelette d’animaux des âges tertiaires et quaternaires, qu’il a lui-même ramassés pour la plupart dans le département et spécialement dans la station des Aurioles, commune de Cavanac et pour lesquels, notre hôte fait si fréquemment, au cours de nos
séances, des communications si intéressantes.

Après de nombreuses et savantes démonstrations. Mme et M. Fages eurent la très délicate attention d’offrir aux membres de la Société un lunch au Cham­pagne, et alors M. Joseph Poux, archiviste départemental et directeur de la Société, en une éloquente et amicale improvisation, dont il a le secret, rappela les mérites de notre estimé président. Cultivateur avisé, M. Fages a fait seul son éducation scientifique. Un animateur, l’abbé Ancé, lui avait donné le goût de la géo­logie et de la préhistoire. Mais les études toute per­sonnelles auxquelles se livra M. Fages, son application aux recherches, le don naturel de la découverte, la saine et précise détermination de ses trouvailles ont fait de lui un érudit dont les conseils sont toujours précieux. M. Fages s’est acquis l’estime de savants, tels que MM. les Professeurs Déperet, Doncieux, aux travaux desquels il collabora en maintes circonstances.

« Mon cher ami, dit M. Poux en terminant, nous reviendrons un jour fêter votre jubilé scientifique, comme nous avons fêté celui de quelques collègues qui, comme vous, ont coopéré à la prospérité de la Société, et vous nous verrez ce jour-là aussi nom­breux, plus nombreux même qu’aujourd’hui, et non moins sympathisants. En attendant, permettez-moi de lever mon verre à votre famille, à votre jeune fils dans lequel vous placez légitimement vos espérances, à vous et à votre bonheur ». Le toast de M. Poux fut couvert d’applaudissements enthousiastes.

La caravane se dirigea alors vers l’Eglise dans la­quelle se trouve la très belle Vierge en marbre blanc du 14e siè­cle, dite Vierge de Paret-Longue.(Nostra-Dona de la Pareta)

Le programme  comprenait  ensuite  une  visite  à Paret-Longue, domaine de M. Eugène Castel, notre col­lègue. Là, le maître de céans nous accompagna sur le lieu où il a découvert la villa gallo-romaine qu’il a dé­crite dans le bulletin de 1928. Chacun a pu recueillir des fragments d’amphores, de vases et de mosaïques qui viennent s’ajouter aux vestiges décrits par M. Castel.

La visite de Paret-Longue, de son vaste et splendi­de parc ombragé, planté d’arbres centenaires et d’une flore exotique, se termina par une allocution fort aimable de M. Castel, qui leva sa coupe en l’hon­neur des dames et des membres présents et convia ses invités à vider leur verre à la prospérité de la Société.

M. G. Sicard, président d’honneur répondit à M Castel et le remercia de sa très cordiale réception.

Ce fut une journée qui comptera dans les annales de la Société.

Dr. COURRENT.

Secrétaire.