Patrimoine / lieux remarquables

L’église ancienne du XIIe siècle
l’église moderne du XIXe siècle
l’église du Saint Sépulcre
Nostra Donna de la Parèta
Les Saints Abdon et Sennen

Une petite explication avant d’entrer dans les détails

Il existait avant la reconstruction de l’église actuelle datant du XIXe siècle une église ancienne dont l’établissement avait été daté du XIIe et XIIIe siècles.

Notre église est sous l’invocation de Saint-André, ainsi qu’une seconde fête locale en l’honneur de Saint-Abdon et Saint-Sennen dont la paroisse possède des reliques.

reliques possédées en l’église paroissiale
les Saint-Abdon et Saint-Sennen

L’origine de cette seconde fête remonte pour le moins au commencement du XIIe siècle.

Cette église montrait un vieillissement très prononcé et un état de délabrement général évident.

Mainte fois «rafistolée» il fut décidé de la reconstruire.

Les premières dates qui établissent sa possible reconstruction remonte aux toutes premières années de 1850, mais les avis divergeaient soit pour une grosse réparation, une reconstruction partielle ou totale, voire pourquoi pas, la reconstruction d’un plus grand édifice.Mai 1852, «agrandir l’église sans acquérir et démolir les maisons regardant la façade méridionale de l’église, serait vouloir entourer l’édifice sacré de ruelles obscures et infectes». (extrait de la séance du conseil municipal).
Donc de rendre insalubre voire dangereux le quartier avoisinant car les rues seraient devenues beaucoup trop petites. Il faut savoir que l’activité intra-muros était à cette époque, grouillante de vie et un grand nombre d’artisans divers et variés y était installé. Après quelques devis et accords préfectoraux les travaux commencèrent. N’étant pas suivi, le chantier devint «un grand n’importe quoi», l’entrepreneur travaillait comme il pouvait et revendait les matériaux qui devaient resservir à la reconstruction. Puis la communauté des habitants obligea le conseil municipal à revoir sa copie.

Et puisque la reconstruction devait être totale, autant la refaire plus grande, d’acquérir des maisons et de les démolir et ainsi avoir des rues l’entourant larges et un quartier tout à fait salubre.

Plus grande aussi car la population du village était de plus de 1600 habitants et tous ne pouvaient entrer pour les offices.

À peine les travaux commencés le chantier fut interrompu le 3 septembre 1853 suite à la pétition de la population.

A partir de cette date, plusieurs projets virent le jour.

La préfecture, les architectes, le conseil municipal eurent de sérieuses difficultés à monter un projet qui «tenait la route».

Tant qu’aux difficultés architecturales, qu’au financement qui était considérable pour les deniers de la commune, dans cette période de trouble.

Les travaux reprirent avec un autre entrepreneur vers 1857, l’église fut bénie par Monseigneur de la Bouillerie évêque de Carcassonne le 3 juin 1860, mais sa construction totale, clocher compris date de l’année 1863.

Par ce fait en considérant le début de l’interdiction de faire les offices à partir de mai 1852 à juin 1860 date de sa bénédiction, voire décembre 1863 fin total des travaux, c’est de 8 à 11 ans qu’il avait fallu attendre pour que les habitants du village puissent enfin, profiter de leur nouvelle église.

L’église du XIIe siècle. (plan 15)

Il y avait une église ancienne certainement construite aux environs du XIIe/XIIIe siècle, près du presbytère, dans l‘enclave seigneuriale de l‘intra-muros du village. (dixit monsieur Champagne architecte en 1850).

Ancienne église et
le quartier  » au noble » en parti démoli (à droite)

Je reprends ci-dessous tous les textes retrouvés à ce jours qui relatent des faits concernant cette église ancienne.

Le 21 mars 1690, des réparations sont réalisées au clocher, un contrat est signé avec les sieurs Géraud Conigue et Jean Algay pour un montant de 99 livres.

En 1696, la voûte de l’église menace de crouler.

La même année Pierre Albarède maçon fait certaines réparations avec les matériaux de récupération de la démolition de la tour-porte du portail naval. La facture s’élève à 900 livres.

Projet de rénovation de l’ancienne église du 13e siècle

En 1697, suite à des vols importants commis dans des églises du haut Languedoc, il fut décidé d’ajouter des grilles devant certaines statues et reliques de l’église. Ces grilles furent réalisées et mises en place par le maréchal de forges pour la somme de 50 livres. (A.D.11,4E279/1D1)

Même année, un emprunt de 300 livres fut fait afin de réaliser des réparations sur le toiture de l’église. (A.D.11,4E279/1D1)

En 1698, la voûte de l’église fut réparée avec «un tuile mouillé» autour de l’église et sur la porte, les chapelles et la sacristie aux dépends de la communauté. Les travaux furent finis en mai 1699.

Le 8 octobre 1724, le clocher a besoin de réparation suite à la sécheresse de l’été 1724 et des fortes grêles.

Après les travaux réalisés par sieur Jean Turin maître maçon, ce dernier demanda pour son paiement, non pas de l’argent mais le bail d’une pièce de terre appartenant à la communauté contenant 6 sétérées une quartérée 4 coups à valoir contre l’entretient dudit clocher et ce pour les années à venir.
(A.D.11,4E279/1D3)

Il est dit le 7 octobre 1725 que la grande cloche à grand branle nommée Marguerite(*) mise en place en 1607 ayant rompu le 5 juin 1725 serait refondue et l’on suggère de donner le parrainage de cette nouvelle cloche à noble Bernard de Reich ancien seigneur de Pennautier et de sa mère Marguerite de Caulet.

La cloche sera cassée sur place et descendue par les soins de la communauté puis sera refondue par les soins du maître fondeur de l’Estagnol à Carcassonne Louis Cabanzo pour 180 livres, le transport et la remise en place eux aussi aux soins de la communauté.

Le total des opérations de changement de la grande cloche se chiffra le 2 février 1726 à la somme de 436 livres 15 sols 8 deniers.

Le 5 février 1730 construction d’une tribune en bois montée au fond de l’église par les maitres menuisiers sieur Pierre Cazaban et sieur François Marty pour la somme de 144 livres 10 sols plus 43 livres 08 sols pour le bois.
(A.D.11,4E279/1D3)

On découvre en date de 1738, que sieur Raymond Bel, maitre menuisier de Pennautier reçut 50 livres pour refaire la balustrade et le degrés (escalier) de la tribune de l’église.
(A.D.11,4E279/1D7)

En 1745, une demande à Monsieur l’Intendant a été faite pour l’agrandissement de l’ouverture afin de mieux éclairer la nef et de reculer le sanctuaire pour avoir plus de place pour les habitants.
(A.D.11,4E279/1D8)

Le 8 mai 1768, une délibération rappelle que lors de la visite de Monseigneur l’évêque de Carcassonne à l’église du 8 juin 1766, il aurait ordonné plusieurs réparations nécessaires et indispensables au clocher et à l’église.
(A.D.11,4E279/1D12)

Le 17 juin 1777, la voûte de l’église montre une grosse fissure.
(A.D.11,4E279/1D15)

En 1782, de grosses réparations sont faites à la grande porte ainsi que sur l’escalier à degrés qui monte au clocher, «on ne peut plus se rendre au clocher sans risquer de se rompre le cou».

Une délibération du conseil politique en date du 28 juillet 1788 indique que voilà déjà deux mois que l’église est fermée suite aux lézardes survenues dans la voûte.

Il est demandé à Monsieur l’Intendant une expertise de cette dernière afin de savoir si une réparation pourrait suffire ou bien s’il fallait prévoir une reconstruction totale.

Monsieur Espinasse ingénieur des ouvrages publiques et du canal royal de Carcassonne est dépêché pour l’expertise.
(A.D.11,4E279/1D16)

À la même date, depuis son interdiction et sa fermeture, les offices divins se faisaient dans la chapelle du château que monsieur le Marquis avait eu l’obligeance de prêter.

Mais seulement 50 personnes pouvaient assister aux dits offices.

Le 26 octobre 1788 une demande est faite par messieurs les consuls et le conseil politique à monsieur le Marquis de bien vouloir prêter une plus grande pièce du château afin de pouvoir l’aménager aux frais de la communauté en sanctuaire et ainsi permettre à toute la population d’assister aux célébrations et à la Sainte-Messe.

Après l’accord de ce dernier et de Monsieur l’Intendant de la sénéchaussée, il en fut fait ainsi.

Monsieur le Marquis(*) demanda juste que durant les travaux ce soit ses experts qui supervisent les dits aménagements.

Dans la même délibération, nous pouvons lire: que si la reconstruction de l’église était retenue, le projet comprendrait le rachat des maisons au nord de cette dernière ainsi que les bâtiments de la cappellanie (presbytère). Ainsi la construction ne serait plus Est-Ouest, mais Nord-Sud.

(*)nous remarquerons que nous sommes à la veille du début de la révolution, nous comprenons mieux, comme il est déjà expliqué dans l’article «des consuls aux maires» que notre «bon seigneur» ne fut nullement inquiété lors de ces évènements.

Le 7 mai 1792 des réparations sont à faire au clocher. (A.D.11,4E279/1D16)

On peut lire: «La structure de la porte d’entrée avait dû être modifiée car elle portait le millésime 1784».
 (en 1782, voir plus haut).

En 1793, monsieur Jacques-Amable-Gilbert de Beynaguet comte de St Pardoux marquis de Pennautier, a prêté à la communauté 506 livres 3 sols 7 deniers pour l’achat d’un d’Aix(*) pour l’église. (A.D.11,4E279/1D17)

À la même date, on peut lire qu’il y a 4 clochers(*) dans la commune de Pennautier (village et territoire).

En 1800, le conseil vote une enveloppe de 150 francs pour la réparation de l’église et du clocher. (A.D.11,4E279/1D20)

Au 20 pluviôse an X (14 février 1802), il est dit: «que le clocher tombe en ruine…. Celui-ci est distinct et séparé de l’église (certainement par une grosse fissure)…. Qu’il contient l’horloge et la cloche servant à sonner le tocsin.
(A.D.11,4E279/1D18)

En 1808, un devis d’un montant de 356 francs, est réalisé pour la réfection de l’horloge et du clocher qui menace de crouler.

En 1832, interdiction de célébrer les offices à cause du danger.
(A.D.11,4E279/2M3)

En avril 1850 les habitants s’inquiètent de l’insalubrité de leur église.
(A.D.11,4E279/2M2)

Lettre du maire qui met en évidence le 19 février 1851 de l’éminence de l’écroulement possible de l’église.

Rapport de ruine du 17 septembre 1851, mais seule une réparation fut mise en projet.

L’état d’insalubrité générale obligea le conseil municipal, le diocèse ainsi que les services préfectoraux des bâtiments du département de procéder à sa fermeture.

Une séance du conseil municipal du 26 mai 1852, déclare, l’église menace ruine ainsi qu’il en résulte d’un rapport officiel de l’architecte du département….. La population ne pouvant plus longtemps y recevoir la messe sans être sous le coup d’une catastrophe imminente….. Monseigneur l’évêque étant venu la visiter fut tellement frappé par le danger prononça lui aussi son interdiction.
(A.D.11,4E279/1D19)

Le rapport d’insalubrité de l’architecte du préfet nous précise que certaines de ses particularités lui permettent de la dater du XIIe et XIIIe siècle.

Le 8 février 1852, monsieur Maurel ancien prêtre de la paroisse, lègue par testament 200 francs à l’église.

(*)«Marguerite», certainement en l’honneur de Marguerite de Caulet, qui surement à été la donatrice de cette cloche à la communauté en 1607, cette dame, mariée avec Bertrand de Reich le 13 mai 1571, décéda le 11 avril 1641.

(*)«4 clochers», St-Sennen & St-Abdon à Pennautier (village), Ste-Marie de Paret-Longue (église champêtre hors des murs de l’ancien prieuré), St-Etienne d’Huniac (ancien prieuré), Ste-Cécile de Mourre (ancien prieuré).

(*)«d’Aix», ornement à baldaquins composé de tentures de tissu noble brodé d’or et d’argent honorant les reliques et certaines statues des Saints Patrons, dans l’enceinte de l’église ou lors des processions.

L’église moderne du XIXe siècle. (A.D.11,4E279/1D19-1D20)

A la séance du 26 mai 1852, le conseil statue sur le choix des travaux à réaliser.

Projet avorté de réparation partielle de l’église paroissiale

Serait-il possible de faire une «grosse» réparation (plan 16, p.68), prévoir une démolition partielle ou encore la démolition totale et reconstruction d’une église moderne, voire même la reconstruire plus grande.

Séance du 24 octobre 1852, lettre du préfet accordant au conseil municipal de Pennautier de prendre la responsabilité d’une reconstruction partielle ou totale de l’église.

Mrs Mandoul Bernard, Mandoul François et Mélix Pierre sont désignés pour évaluer avec monsieur Fourn les travaux.

Un premier devis s’éleva à 18.700 francs pour une reconstruction partielle.

La commission de vérification lors de la séance du 1er novembre 1852, émet la possibilité de ne faire qu’une réparation de mise en solidité pour une facture de 5.954 francs.

Séance du 5 décembre 1852, les services de la préfecture demandent au conseil municipal de Pennautier plus de détails sur les réparations prévues à l’église.

Il invite le conseil à fournir des plans, des devis suffisamment détaillés pour pouvoir servir de base aux services de la commission d’examen de la préfecture.

L’entreprise retenue, suite à la meilleure offre de l’adjudication fut celle de monsieur Protais Gervais.

Un acte entre ce dernier et le maire monsieur Emile Lades-Gout fut signé le 11 mai 1853.

Fin mai 1853 début de la démolition de l’ancienne église.

Séance du 8 juillet 1853, suite à la lettre préfectorale du 31 juin 1853 ainsi qu’à la lettre du conseil de fabrique du 3 juillet 1853 concernant le rejet du plan qui semble être mis à exécution et l’adoption du premier plan proposé par monsieur Champagne et qui contient une différence de plus de 60m² en faveur de la nouvelle église.

Le conseil dénonce aussi la mauvaise exécution des travaux ainsi que la non surveillance du chantier qui laisse à l’entrepreneur de vendre à loisir autant de matériaux de démolition et ce en quantité considérable.

Le 3 septembre 1853, arrêt des travaux.

Séance du 2 octobre 1853, suite à la lettre préfectorale concernant le moyen du conseil municipal de régler le paiement des travaux déjà effectués à l’église par l’adjudicataire (entrepreneur) du projet abandonné et des honoraires dus à monsieur Champagne.

Plan original de la nouvelle église en transparence l’église antérieure

Les frais s’élève à 1.227,75 francs non compris la facture relative à la démolition s‘élevant à 1.660,72 francs moins le produit réalisé par ce même entrepreneur de la vente des matériaux de récupération suite à la démolition de l‘église, plus 495,40 francs pour les honoraires de monsieur Champagne.

La même séance nomme une commission composée de messieurs Joucla Gabriel, Mandoul Bernard, Dufour Baptiste afin de vérifier et de régler les comptes de monsieur l’architecte et monsieur l’entrepreneur, de s’entendre avec les propriétaires riverains au sud de l’église pour l’acquisition et la promesse de vente au prix antérieurement convenu, enfin charger monsieur Fourn de modifier les plans suite aux décisions de la population.

Séance du 13 novembre 1853, un autre plan du nouveau projet dressé par monsieur Fourn est présenté et le devis s’élève à 44.300 francs (somme colossale pour l’époque) compris, les honoraires de l’architecte, l’achat des maisons et les dépenses imprévues.

Elle est aussi majorée de la somme consentie à l’entrepreneur de l’ancien projet abandonné dont la transaction est accepté pour 2.200 francs, soit donc un montant total de 46.500 francs.

Projet financé par l’investissement immédiate de la commune de 15.500 francs et 31.000 couvert par une imposition extraordinaire de 19.000 francs sur 15 ans, plus 14.000 en emprunt sur la caisse des dépôts et consignation.

Séance du 27 octobre 1853, le maire donne lecture de la lettre préfectorale du 19 octobre 1853, stipulant les formalités à l’exécution du nouveau projet.

Le maire expose les promesses de ventes consenties par les sieurs Courtal, professeur et Décamp, tisserand de drap et de demoiselle Girbal, couturière, ainsi que la délibération du conseil de fabrique qui abandonne ses droits sur la portion du presbytère nécessaire pour l’établissement de la nouvelle rue.

Séance du 16 mars 1854, mise en place du plan de financement autorisé par la préfecture et modalités des versements dus à l’entrepreneur.

Début 1855, le conseil municipal demande à Monseigneur l’évêque la création d’un poste de vicaire à Pennautier, une somme de 250 francs a déjà été allouée au budget.

Certains demandent en 1855 la possibilité de ne construire que 2 chapelles sur les 12 suggérées initialement et de ne construire le clocher qu’ultérieurement afin de réduire considérablement les frais occasionnés.

Les offices se faisaient depuis le 27 mars 1852 dans une grange aménagée en sanctuaire.

Les célébration étaient rendues déplorables du fait de l’obscurité du lieu ainsi que le manque de place. (A.D.11,4E279/2M3)

(aucune indication de lieu ne désigne l’emplacement de cette grange).

De taille réduite tous les habitants ne pouvaient y entrer et beaucoup restaient dehors. (A.D.11,4E279/2M3)

Séance du 1er novembre 1855, discussions et suggestions des dimensions données à la nouvelle église, des chapelles, du clocher, de la largeur de la nef, de la dimensions des contreforts, etc….

Séance du 9 novembre 1855, le conseil donne tout pouvoir à monsieur Champagne architecte, pour les modifications à apporter au grand plan de la nouvelle église.

Séance du 16 décembre 1855, le maire donne lecture que monsieur Joucla Jean aîné, ancien entrepreneur de Pennautier et domicilié à Toulouse, propose d’avancer tous les frais de construction de la nouvelle église et de commencer de se faire rembourser qu’après l’achèvement des travaux et au fur et à mesure du recouvrement de l’impôt.

Séance du 4 janvier 1856, lecture est faite de la lettre du préfet qui accepte les nouveaux plans et devis présentés par monsieur l’architecte.

Séance du 8 mars 1857, délibération en forme de rapport suite à la lettre du préfet du 2 mars 1857.… les membres du conseil municipal sont en complet désaccord avec monsieur l’architecte.

Sur le doc n°4E279/2M3, on trouve un plan et devis de monsieur Tourron architecte le 16 mai 1857.

Arrêt préfectoral de la même date.

Fin 1857, reprise des travaux de la nouvelle église, plus grande, plus large, plusieurs maisons sont à démolir ainsi qu’une partie de l’ancien presbytère.

L’adjudication retenue est celle proposée par l’entrepreneur monsieur Vassal de Conques sur Orbiel.

La première situation de paiement des travaux déjà exécutés est datée du 20 janvier 1857. (A.D.11,4E279/2M3)

Séance du 9 mai 1858, une commission de surveillance des travaux est mise en place, elle est composée de messieurs Sié François, Husson Célestin et Maurrel Jean-Louis.

Séance du 27 juin 1858, remboursement accordé de la caution de monsieur Vassal entrepreneur de la construction de la nouvelle église, en vertu de l’arrêter préfectoral du 23 juin 1858, d’autant que jusqu’à présent la construction de la nouvelle église s’est faite avec l’avance des matériaux pris sur les fonds propres de l’entrepreneur.

«On ne saurait venir en aide à un homme dont la commune ne peut que louer l’intelligence et le zèle ».

Séance du 18 mai 1859, délibération du conseil afin d’apporter une modification à la charpente de la nef, suite aux constatations de la commission de surveillance et de l’avis de monsieur l’architecte pour une solidité structurelle plus fiable.

«La commission propose de concevoir la dite charpente par des poutrelles de 20cmx12cmx29,40ml plutôt qu’en pannes et chevrons comme prévu originellement».

Le conseil adopte la modification mais demande que le bois provienne des ateliers de monsieur Bourrel Désiré, marchand de bois à Lavelanet, qui a l’avantage d’être connu sous le double rapport de bon marché et de la qualité de sa marchandise.

Séance du 16 octobre 1859, le maire expose que monsieur Fourn, architecte de la nouvelle église, ayant quitté le territoire français pour un temps indéfini, qu’il y a lieu de prévoir le remplacement de celui-ci.

Séance du conseil municipal du 13 novembre 1859, un rapport montre que la balance laissée par monsieur Fourn architecte, correspond à la réalité des travaux, le rapport, devis/factures est correct.

Monsieur le Maire nomme monsieur Colombier conducteur adjoint de monsieur l’architecte du département, à la poursuite des travaux.

Monsieur Colombier accepte la tâche de reprendre la construction de la nouvelle église.

Monsieur Vassal entrepreneur de la construction de la nouvelle église demande en 1863, la révision des prix qu’il pratique car le prix des matériaux et de la main-d’œuvre a subi une augmentation substantielle depuis la signature du contrat.

Les travaux ayant été plusieurs fois suspendus sans que sa responsabilité ne soit mise en cause.

Sa demande correspond à la seule construction du clocher et correspond à une plus value de 569,72 francs.

Le 27 décembre 1863, le conseil accorde une plus value de 500 francs relative aux travaux du clocher, à titre d‘indemnités pour tous les travaux effectués ou à effectuer jusqu’au parfait achèvement de l’église. (A.D.11,4E279/1D20)

La tribune en bois au fond de l’église près du clocher a été créée par monsieur Cals G. architecte à Carcassonne, construite par les établissements Villebrun en vertu de l’adjudication du 26 novembre 1876 pour un montant de 4.217 francs 21 centimes, plus 200 francs pour les frais de l’architecte.

Construite afin d’y placer les enfants des deux sexes des écoles qui ne peuvent raisonnablement pas contenir en bas dans la nef.

An août 1896, décision fut prise de remplacer la chaire de l’église par une chapelle selon le plan et le devis dressé par monsieur Saulnier architecte diocésain. (A.D.11,4E279/1D20).

Un acte du conseil municipal et des architectes imposait à l’adjudicataire de la construction de la nouvelle église, d’indiquer la provenance des matériaux utilisés, à savoir:

-Les moellons limousinés des carrières de Pennautier ainsi que de la démolition de l’ancienne église et des maisons sises au Sud .

-La pierre de taille des carrières de Villegly et de Bagnoles.

-Les dalles extraites des carrières de Pennautier et des dalles de l’ancienne église.

-La chaux des carrières et fours de Garilhes.

-Les plâtres gris et blancs de Carcassonne.

-Le sable, graviers et agrégats de la rivière de Fresquel.

-Les tuiles et briques de la tuilerie de Pennautier.

-Les ardoises des carrières de l’Aude.

-Les bois des scieries de l’Aude et de Lavelanet.

(Par contre aucune trace de la provenance de la menuiserie intérieure, de la vitrerie, vitraux, fers, peintures).

Acte signé par monsieur Colombier, architecte en 1860. Monsieur Fourn, architecte en 1859; monsieur Lades-Gout, maire. (A.D.11,2OP2304)

Suite à la loi de séparation de l’État et de l’Église, il s’avère que les églises appartenant aux communes le curé doit faire une demande de jouissance pour continuer les offices.

Le 14 février 1907 un bail à titre gratuit de 18 ans est signé entre le curé et le maire afin que le curé puisse avoir accès à l’église et aux meubles la garnissant ainsi que les objets servant à l’exercice du culte.

Une clause stipule que si dans un délai de 6 mois aucun culte ne vint à se faire ou si l’église sert à une autre fin que servir les cultes, celle-ci redeviendrait propriété totale et entière de la communauté. (A.D.11,4E279/1D25)

Le 7 août 1921, une réhabilitation de la toiture du clocher fut réalisée par l’entreprise Séguier maçon de Carcassonne, qui au départ devait simplement remanier la couverture pour une adjudication de 1.400 francs, mais qui une fois découverte il fallut se rendre à l’évidence que toute la charpente avait été durement touchée, le conseil opta pour sa totale réfection. La facture s’éleva à 5.812,80 francs. (A.D.11,4E279/1D26)

Le 28 novembre 1969, le conseil municipal décide de participer à l’installation du chauffage de l’église à hauteur de 50% de la facture.

Nostra-Dona-de-la-Parèta

(Dixit Mahul) «Dans la chapelle de droite près du sanctuaire, se trouve une vierge dite de Paret-Longue, elle est en marbre blanc et mesure 0,90m de hauteur, elle est couronnée et porte l’enfant sur sa main gauche. Sa main droite tient une colombe. On remarque la figure poupine de la vierge et un léger déhanchement qui indiquent le XIVe siècle».

«On a prétendu, sans en avoir donné de preuve certaine, que cette ancienne statut de Notre Dame de la Parade existant dans l’église de Saint-Vincent de Carcassonne avant 1790, avait été rapportée au XIVe siècle de la chapelle rurale de Paret-Longue, portant d’origine son nom roman de Nostra Dona de Parèta, devenu Notre Dame de la Parade».
(A.D.11,Mahul, T.VI-2)

L’église du Saint-Sépulcre

Il y avait tout près du village, à l’entrée de celui-ci, entre le pont et la métairie basse, une église champêtre sise sur la condomine de la métairie, sous le vocable du Saint-Sépulcre.

(A.D.11,Mahul, T.VI-2)

Sur un dénombrement daté de l’an 1493, il est stipulé un champs possédé au St. Sépulcre.
(A.D.11,124J544)

Sur une reconnaissance faite à la Maison Dieu et à l’hôpital du bout du pont de Carcassonne, daté du 7 d’avril 1615, Monsieur Maitre Pierre de Moret procureur du roy en la sénéchaussée de Carcassonne et syndict de l’hôpital de Pennautier déclare par devant Maitre Pierre Calmettes notaire royal de la sénéchaussée de Carcassonne, que le fief de l’hôpital de Pennautier possède une métairie (métairie-basse) avec sa condomine contenant 10 cétérés de terre assise au terroir du lieu-dit le Saint-Sépulcre, loué en emphytéose à Jean Thourrou, dans laquelle condomine sont situées ladite église du Saint-Sépulcre et une teulière (tuilerie) avec un pigeonnier, cazal et deux cétérés de terre.

Reconnaissance du 16 de Juillet 1527, à la censive d’une quartiéré de blé froment et 12 pigeons payables annuellement à la fête de Notre Dame d’Août. (A.D.11,2C18)

Le 1er juin 1704, Jacques Fraichinet avait laissé 100 livres par testament au bassin de l’œuvre mage de Saint-André par les mains de Pierre Soubira son héritier pour faire les réparations du couvert de la chapelle du Saint-Sépulcre, mais en accord avec son légataire testamentaire cette somme fut investie dans les travaux de l’église paroissiale.

Dans la séance du conseil municipal daté de 1733, il est fait une demande à Monseigneur l’intendant pour envisager la démolition de la masure du Saint-Sépulcre.

La décision fut prise le 12 avril, que monsieur Marc Peyre, maçon, démolirait la masure de la chapelle du Saint-Sépulcre qui se trouve entre le pont et le chemin qui va à Carcassonne.

Le contrat stipule que la pierre et matériaux récupérés seront vendus et que ledit Marc Peyre s’engage à reverser 70 livres au profit de l’église.

Ce qu’il fut fait en septembre de la même année. (A.D.11,4E279/1D6)

C’est Antoine Guilhem qui compléta et finit la démolition de cette dernière en 1735, il versa 38 livres lui aussi au profit de l’église. Dans son ouvrage, Mahul écrit en 1880: «Maître Chabaud, notaire à Carcassonne, assure avoir entendu dire à son père, natif de Pennautier, âgé de 75 ans, que dans sa tendre jeunesse il avait vu les masures de cette chapelle».
(A.D.11,MAHVI-2)

Une croix de fer fut placée à l’endroit où se trouvait le cœur comme le veut l’usage.

Mais à la suite de la réorganisation du communal, cette croix fut déplacée sur le chemin du Plô, un peu au dessus de la métairie basse.

Toujours suivant l’usage deux cyprès furent plantés de part et d’autre de cette croix.

C’est dans ce lieu que, suivant l’usage, la paroisse se rendait en procession, une fois l’an, le premier dimanche après «quasimodo», avant la célébration de la grand-messe et l’un des trois jours des rogations. (A.D.11,Viguerie, Annales de Carcassonne, T.II, mss, p.755).